Le résultat du «Concours de Vins de Mâcon», offrant 12 médailles aux produits et cuvées de la Cave de Viré, est l’occasion idéale d’inaugurer un principe de zoom sur les hommes et femmes qui composent cette structure passionnée.
Le premier «personnage», le plus concerné «techniquement» par ces résultats, est le maître de Chai : Monsieur Jean-Philippe Hanchin.
Si nous décidons de nous entretenir avec cet homme discret, c’est que cette récolte 2012 a été une de ces années difficiles, qui nécessite soit l’intervention divine, soit une forte expérience et un savoir faire éprouvé pour maîtriser au mieux tous les paramètres de croissance, récolte et transformation du raisin.
Jean-Philippe intègre l’entreprise le 1er Août 2011, à un mois d’une vendange précoce mais abondante. L’exercice n’est pour lui, pas le plus compliqué, puisqu’il dispose d’une matière abondante.
Surtout, son cursus offre toutes les garanties d’intégration :
«- j’ai un parcours technique. Je suis issu d’une famille de vignerons par mes grands parents qui ne transmirent pas à leurs enfants. Le fait de ne pas avoir à reprendre l’exploitation de mes parents, m’a permis de me concentrer sur un apprentissage technique et transversal. BEP Vignes et Vins, BAC Pro, puis BTS Viticulture et Œnologie. 6 ans de cours, mais aussi de stages, dans des domaines indépendants et des Coopératives déjà.
Surtout, la rareté relative à cette époque du BTS m’a transporté en Champagne, ce qui m’a apporté une expérience certaine des «bulles».»
S’il n’ose pas se l’avouer peut-être, cette approche globale lui a permis très tôt de faire un choix précis déjà dans la manière de mener sa carrière. C’est dans la milieu Coopératif qu’il a envi de s’exprimer.
«- J’ai débuté dans une petite cave aujourd’hui absorbée, la Cave de Lachassagne, qui m’a donné dès le départ des responsabilités afin de mettre en application mon apprentissage.
Je suis resté fidèle 11 ans, avant de rejoindre la Cave de Liergue.
Cette nouvelle structure de taille plus importante a nécessité de développer plus de compétences encore.
Surtout, elle était déjà à la pointe de la technologie en Beaujolais. Elle offrait surtout de travailler sous une politique de séparation en terroirs.»
Ce dernier point constitue pour lui un détail essentiel mais souvent peu connu du grand public. Si un domaine indépendant donne une image plus noble ou authentique, il n’en reste pas moins que les Coopératives, qui travaillent des terroirs et méthodes parcellaires, offrent à ce professionnel davantage de champs d’exploitations. Le sourcing du groupe est immense par rapport à celui de l’indépendant. Ce n’est pas une cuvée unique, mais bien toute une gamme de profils singuliers qu’il peut présenter afin de contenter les palets les plus variés sous une seule et même constance qualitative.
Lorsqu’il rejoint notre équipe, il arbore (affiche) une expérience professionnelle de 22 ans, voire 28 si nous considérons sa formation. Surtout, il connait la technique, mais maîtrise également les codes de la coopération. Il est donc assez naturel pour lui de se concentrer sur son seul travail de manière efficace.
Ce point précis représente à mon sens un élément expliquant en partie le succès actuel. L’intégration de nouveaux bons éléments dans un univers sain permet une effervescence qui fait la différence, surtout dans les moments importants. cruciaux
Bien-sûr, Jean-Philippe a la modestie des grands hommes. Il ne manque pas de souligner lui-même l’équation particulière qui profite à notre Cave :
«Chaque Cave a son empreinte du fait de son climat (des sols), du terroir, de son identité et du savoir-faire de tous les hommes qui la constitue. La Cave de Viré profite de beaucoup de bonnes choses»
Il ne manque pas là, de partager très vite ce succès avec tous les acteurs de son quotidien.
Mais en plus de ce constat, il semble que la stabilité de la structure, des ses salariés et coopérateurs soit un gage de réussite.
En effet, les Caves commercent une partie de leurs produits via des réseaux pour qui la démarche qualité ainsi que les exigences de traçabilité dominent. Il faut donc assurer une rigueur de chaque instant d’un bout à l’autre du process. Seules des méthodes éprouvées le permettent. Et l’amélioration et la remise en question quotidienne inscrit dans la continuité peuvent répondre à ces impératifs. La quête incessante de perfection ainsi que la remise en question quotidienne répond à ces impératifs (de façon pérenne)
Ce qui ressort de cet entretien, c’est que cet homme a très tôt renoncé à l’idée de diriger un domaine portant son nom ou le mettant sur le devant de la scène, afin de ne pas polluer ses journées de questions commerciales, comptables, de gestion… qu’il laisse ici à des collègues plus compétents, pour se concentrer sur son seul but … présenter une gamme complète de produits passionnants.
Il semble aussi qu’il évoque parfois à demi-mots, une notion d’intuition qui ne s’explique pas mais qui prime. Cette faculté ne serait-elle pas une forme évidente de l’expérience acquise? Comme si devant la difficulté, la solution apparaisse naturellement aux personnes compétentes, sans pouvoir toujours être expliquée.
Jean-Philippe vous invite à découvrir le fruit de son labeur dans nos caveaux et chez nos revendeurs et distributeurs… venez nombreux gonfler les rangs de la …
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